Quel narrateur employer ?

En parlant de narration, Céline disait « il faut une maison construite qui tienne, avec une porte, des clefs, des pièces, des couloirs et puis fermer la porte ».

Dès la première page, le narrateur doit être fixé, autrement dit il s’agit de  préciser qui va raconter l’histoire. Le problème reste le même pour un réalisateur lorsqu’il se demande où placer la caméra pour filmer une scène.

Narration à la première personne :« je »

Ici, le personnage principal raconte sa propre histoire. Donc il faut conserver en tête que toutes les scènes seront montrées par une seule et même personne. La première personne s’emploie surtout pour un récit autobiographique, une autofiction ( autobiographie romancée ), un roman psychologique, un récit intimiste. Le narrateur à la première personne reste très simple à utiliser mais limite le champ de vision. Tout le texte sera coloré voire déformé par la personnalité du personnage choisi. Le lecteur s’identifiera indéniablement à ce personnage.

Narration à la troisième personne : « il » « elle »

Le texte sera écrit en « il » et équivaut à suivre le personnage de près avec en suivant son comportement, et ses paroles. Ce type de narration reste le plus utilisé et le plus facile à employer. La troisième personne demeure idéale pour les romans historiques, policiers, elle autorise un champ de vision plus large.

Narration à la seconde personne :« tu » « vous »

Il est possible d’écrire à la seconde personne en utilisant le « tu » ou le « vous ». Cette manière d’écrire est forte puisque le lecteur a l’impression que l’on s’adresse à lui directement. Cela s’utilise dans un livre ayant trait au développement personnel ou pour un roman psychologique de préférence. Pour un roman, cela exige une certaine expérience de l’écriture.

Narration large ou dite omnisciente : narrateur-Dieu

L’auteur voit tout, connaît, il est capable de décrire ce qui se déroule à des kilomètres de distance. Ici le champ de vision apparaît extrêmement large. Le narrateur embrasse l’espace et le temps. Ce type de narration doit être évité pour un premier roman, car nécessite de maitriser pleinement les codes de l’écriture.